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La mortalité maternelle reste un sujet d'actualité, même si le taux de mortalité maternelle a baissé de 38 % dans le monde entre 2000 et 2017[i]. La plupart des pays à revenu élevé ont des taux de mortalité maternelle faibles qui ont constamment diminué au cours des deux dernières décennies, à l'exception des États-Unis qui ont enregistré une augmentation de 16,7 % depuis 1990[ii].

En outre, il existe aux États-Unis d'importantes disparités raciales/ethniques en matière de mortalité liée à la grossesse, les femmes noires ayant un taux de mortalité lié à la grossesse environ trois fois supérieur à celui des femmes blanches[iii]. Il n'est donc pas étonnant que les États-Unis célèbrent chaque année en avril le mois national de la santé des minorités et que la semaine du 11 au 17 avril 2020 ait été réservée à l'intensification des conversations sur la santé maternelle des Noirs. 

L'OMS signale que 94 % des décès maternels surviennent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire[iv]; en 2017, le Nigeria a enregistré 66 000 des 196 000 décès maternels survenus en Afrique subsaharienne[v].

Afin d'améliorer la prestation et les résultats des soins de santé maternelle (et néonatale) au Nigeria, la Health Strategy and Delivery Foundation (HSDF), en partenariat avec la Private Sector Health Alliance of Nigeria (PSHAN) et la Bill and Melinda Gates Foundation, a entamé en 2014 la mise en œuvre de la Nigeria Healthcare Quality Initiative (NHQI) dans trois États nigérians.

La phase de prototypage (novembre 2014 - septembre 2017) a été associée à une réduction de base des décès maternels en établissement de 25 %, 34 % et 37 % respectivement dans les États de Lagos, d'Imo et du Niger après 18 à 27 mois de mise en œuvre. Cette phase a démontré que l'accent mis sur le renforcement des capacités d'amélioration de la qualité (AQ), les tests rapides de données, la mise en œuvre d'idées de changement, le retour d'information et l'apprentissage peut améliorer de manière significative la mortalité maternelle (et néonatale) dans les établissements de santé.

HSDF continue de s'engager de manière substantielle avec les responsables des soins de santé et les travailleurs de première ligne en utilisant les données de notre travail en cours (novembre 2017 - date) pour mettre en évidence les lacunes systémiques (contextuelles) et aborder les priorités d'intervention. Les établissements participant aux collaborations ont montré une amélioration constante des processus de soins maternels, atteignant et même dépassant les objectifs du projet.

Un animateur montre les étapes de l'extraction du siège lors de la formation complète en obstétrique des compétences de base en sauvetage pour les travailleurs de la santé.

Alors que l'élan mondial vers la réalisation de l'objectif de développement durable n° 3 prend de l'ampleur, les systèmes de santé devraient donner la priorité aux stratégies permettant de fournir des soins maternels de qualité et accessibles, si nous voulons qu'aucune femme ne soit laissée pour compte.

[i] https://www.who.int/en/news-room/fact-sheets/detail/maternal-mortality

[ii] OMS, UNICEF, UNFPA, et al. Tendances de la mortalité maternelle : 1990 à 2010. Genève, Suisse, 2012

[iii] CDC. Pregnancy Mortality Surveillance System (Système de surveillance de la mortalité pendant la grossesse). Atlanta, GA : US
Department of Health and Human Services, CDC ; 2019. https://www.cdc.gov/reproductivehealth/maternalinfanthealth/pregnancy-mortality-surveillance-system.htm

[iv] https://www.who.int/news-room/fact-sheets/detail/maternal-mortality

[V] http://documents.worldbank.org/curated/en/793971568908763231/pdf/Trends-in-maternal-mortality-2000-to-2017-Estimates-by-WHO-UNICEF-UNFPA-World-Bank-Group-and-the-United-Nations-Population-Division.pdf