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Contexte

La Health Strategy and Delivery Foundation (HSDF) vise à renforcer le gouvernement pour créer et maintenir des systèmes de santé de haute qualité, dans les États où nous travaillons, par le biais d'une approche basée sur la recherche et les preuves. Nous avons récemment apporté un soutien technique au ministère de la santé de l'État du Niger pour la réalisation de sa toute première étude pluriannuelle infranationale sur les comptes de la santé, un processus mené en collaboration avec d'autres ministères, départements et agences.

L'étude pluriannuelle des comptes de la santé au niveau infranational a été réalisée pour fournir des informations détaillées sur les dépenses de santé dans les secteurs public et privé, qui servent d'outil aux responsables politiques et/ou aux décideurs pour mieux planifier et améliorer ainsi les performances du système de santé.

Représentants du HSDF et membres du groupe de travail technique sur le financement de la santé de l'Etat du Niger après une réunion de validation

Méthodologie

Nous avons récupéré des données sur les dépenses de santé auprès des institutions gouvernementales, des donateurs, des organisations non gouvernementales, des entreprises, des assurances maladie privées et des ménages pour la période étudiée, afin d'évaluer le financement du système de santé.

Utilisation des preuves

L'étude sur les comptes de la santé s'est révélée être un outil précieux, comme l'ont reconnu les décideurs.

"Il peut être intéressant de savoir que nous avons utilisé les résultats des comptes de la santé lors de notre visite de plaidoyer sur la mobilisation des ressources de la santé auprès de l'Honorable Président de la Chambre d'Assemblée de l'Etat du Niger". - Dr Mohammed B Usman, président du groupe de travail technique sur le financement de la santé

En effet, l'État est passé à l'action en utilisant les résultats des comptes de la santé pour planifier, soutenir les décisions et plaider en faveur d'un financement supplémentaire dans le secteur de la santé.

- Plaidoyer en faveur d'une augmentation de l'allocation budgétaire au secteur de la santé
Les comptes de la santé de l'État ont révélé un faible niveau de dépenses publiques en matière de santé (6 %). Ils révèlent également la lourde charge qui pèse sur les ménages lorsqu'ils cherchent à obtenir des soins et la forte dépendance à l'égard des donateurs pour l'exécution des programmes dans l'État. En réponse, un comité de mobilisation des ressources du ministère de la santé a utilisé les résultats de l'étude, ainsi que les allocations budgétaires précédentes et les performances, pour plaider auprès de la Chambre d'assemblée de l'État et de la Commission de la santé de la Chambre en faveur d'une augmentation de l'allocation budgétaire au secteur de la santé. À la suite des visites de plaidoyer, des engagements et des promesses individuelles ont été pris à l'égard d'un sous-ensemble de la population. Toutefois, leur mise en œuvre devra faire l'objet d'un suivi.

- Informer le plan stratégique de santé
Contrairement aux approches traditionnelles de planification de la mise en œuvre des politiques et de la budgétisation, qui étaient basées sur des extrapolations et des références historiques. L'État adopte une approche clairement fondée sur des données probantes en matière de planification, de mise en œuvre des politiques, de suivi et d'évaluation en exploitant les informations et les données provenant d'études et de rapports antérieurs (y compris les comptes de la santé), d'estimations récentes et de citations pour informer la stratégie sectorielle à moyen terme (SMT) pour la période 2021-2023. Cette approche informe les options de développement pour le financement de la santé dans l'État du Niger ; par exemple, il y a une évolution vers un financement public avec une prévisibilité accrue au cours des trois années de la SMTD.

- Soutien à la conception du régime d'assurance maladie de l'État du Niger (fixation des primes)
Les comptes de la santé ont montré que les dépenses de santé étaient élevées et que les citoyens étaient prêts à payer des primes pour un montant moyen de 961 NGN. En réponse, le régime contributif de gestion de la santé de l'État, dans son effort continu pour déployer un régime de prépaiement, a défini la contribution à la prime pour les individus en utilisant des estimations dérivées de la volonté de payer à partir de l'analyse des ménages.

Par l'équipe Financement de la santé du HSDF. Les contributeurs spécifiques ont été : Azara Agidani et Yewande Ogundeji.